Laurent BLANC

Né le 19 Novembre 1965 à Alès (30)

"Le fabuleux destin de Lolo". Après les frères Passi, et avec Baills et Ferhaoui, il est parmi les premiers joueurs formés au club. Il en deviendra très vite un des piliers et le capitaine de l'équipe première à 23 ans.

En 1987, alors qu'il découvre l'élite, il est victime d'une grave blessure qui le tient longtemps éloigné des terrains. Son retour coïncidera avec une fabuleuse fin de parcours du club qui finit 3è en championnat. Il finit de plus la saison comme Champion d'Europe espoirs.

L'année suivante, Platini l'appelle en équipe de France au poste de milieu de terrain. Il est un des meilleurs espoirs du football français à ce poste et prend vite une place de titulaire dans cette sélection. Mais ses aventures en club se ternissent quelques peu après le fiasco Paille-Cantona. Aimé Jacquet lui demande de passer en défense centrale pour un temps, afin de rendre service au club. Il s'y plie à contre-coeur, de peur de perdre sa place en Equipe de France, et trouvant le poste trop réducteur, mais se console en se disant que ça ne durera que quelques mois.

Le sauvetage du club effectué, et la Coupe de France gagnée, il se fixe définitivement au poste de libéro. Ainsi, il mène l'équipe en quart de finale de la Coupe des Coupes et devient l'année suivante un des premiers français à s'exiler dans le Calcio depuis une éternité.

Il quitte donc Montpellier en 1991 et reste un an à Naples, où malgré un très bon classement final de l'équipe (le meilleur depuis Maradona, jamais plus atteint depuis), on lui reproche d'être trop offensif (il marque 6 buts en 31 matches) à une époque où le cattenaccio est encore trop présent.

Après un Euro 92 décevant pour la France, il revient dans son gard natal, chez notre ennemi à tous : le Nîmes Olympique. Il y retrouve Michel Mézy, William Ayache, Jean-Claude Lemoult et Eric Cantona entre autres, dans une équipe sans âme de stars vieillissantes et individualistes. Il n'inscrit qu'un but en 29 matches et le club est relégué en D2.

Il part pour St-Etienne les deux années suivantes (70 matches). Ces trois saisons seront ses années de vaches maigres (malgré 18 buts tout de même avec l'ASSE), principalement en raison des résultats très décevants de ces clubs (St-Etienne ne sera maintenant en D1 que grace aux affaires de l'OM).

En 1995, il est prêté à Auxerre où il signe le doublé Coupe-Championnat (avec 2 buts en 23 matches) et réintègre l'équipe de France pour l'Euro 96 alors qu'il n'avait plus la confiance d'Aimé Jacquet, devenu sélectionneur.

Cette année de succès, et sa bonne performance à l'Euro lui permettent de signer à Barcelone (1 but en 28 matches), où il gagne la Coupe du Roi et la Coupe des Vainqueurs de Coupe (sans toutefois jouer les finales). Mais Robson lui fait peu confiance et c'est sur un nouveau sentiment d'échec à l'étranger qu'il se résout à revenir en France.

C'est à Marseille (13 buts en 63 matches) qu'il sera consacré Président, période durant laquelle il gagnera la Coupe du Monde (toujours sans jouer la finale). Il est l'idôle des supporters et mène l'équipe en finale de la Coupe de l'UEFA alors qu'elle est en pleine reconstruction.

Elle le restera encore longtemps puisque n'ayant plus la confiance de Courbis, qui le trouve trop agé, il retourne dans le Calcio à l'Inter. Pilier de la défense pendant 2 ans (6 buts en 67 matches), il gagne au passage l'Euro 2000 avec l'équipe de France (en jouant la finale). Il vainc aussi le mauvais sort qui voulait qu'il ne réussisse pas dans un grand club étranger.

Cuper nommé entraîneur de l'Inter, il signale à Lolo qu'il ne sera plus titulaire. La raison est toujours la même : son âge.

Il part alors pour l'Angleterre, à Manchester United, où il retrouve le crâne de Fabien Barthez. Mais la défense n'est pas le point fort de l'équipe. Il découvre néanmoins la Ligue des Champions pour la première fois de sa carrière, ayant quitté Auxerre, Barcelone ou Marseille après les avoir pourtant aidé à s'y qualifier.

Son age ne pose aucun souci à Fergusson qui le supplie de resigner une année supplémentaire, car les jeunes ne lui semblent pas encore assez mûrs. Il se laisse convaincre et mène donc encore aujourd'hui la défense de l'une des meilleures équipes du globe. Celle-ci encaisse beaucoup moins de buts et Lolo ambitionne donc d'enrichir son palmarès qui reste vierge en Angleterre.